Née en 1989, Anna Tje vit et travaille à Paris. À travers une pratique transdisciplinaire et entre usage du corps et du geste, de la poésie et du récit, de la musique, du textile, de l’objet, de l’image et des média, Anna Tje tente de déconstruire les mécanismes de survie et de guérison dans les dites subcultures.
Naviguant entre création contemporaine et recherche, elle investit la performance de manière autodidacte – dont l’endurance art, la danse, la déclamation, le chant sacré – et l’installation ainsi que la vidéo afin d’explorer les notions d’intime, de trauma et de résilience du corps féminin noir. En puisant ainsi dans son archive personnelle et dans les parcours de militantes féministes et/ou queer, ainsi que les philosphes de la diaspora africaine, elle questionne la propriété de l’utopie, de la science-fiction et de la spiritualité comme vecteurs d’émancipation et de communication.
Co-fondatrice de la revue littéraire et artistique à contre-courant Atayé, Anna Tje a fait ses études à l’École de mode Mod’Art International Paris, avant de se diriger vers les médias. Diplômée d’un Master d’ingénierie éditoriale et communication de l’Université de Cergy-Pontoise, elle continue d’approfondir ses recherches dans le cadre d’une thèse en Arts et Médias à la Sorbonne-Nouvelle – Paris 3. En janvier 2019, elle a également participé à l’Ecole doctorale des Ateliers de la pensée de Dakar (Sénégal), et fut encadrée par Felwin Sarr, Achille Mbembe Yala Kisukidi, Françoise Verges, Jamila Mascat, Abdourhamane Seck et Bado Ndoye.