EL CASO DEL ESPECTADOR

María Jerez

Du 14 janvier au 15 janvier 2006

Une télévision, une caméra vidéo et un fauteuil sur lequel se trouve María Jerez, dos au public. Assise là, presque au premier rang, elle se filme et ses images forment le film qui passe à l’écran. Avec cette double position de réalisatrice et de spectatrice, María Jerez construit un scénario inspiré de littérature policière qui se déroule à la fois dans la salle et sur l’écran. Témoin du making offautant que du résultat cinématographique, le spectateur se retrouve lui aussi dans un postulat double de distanciation et d’implication.

« Dans ce travail je propose de mettre en question le point de vue du spectateur en utilisant un dispositif qui fragmente ce que nous voyons : se questionner sur le pouvoir de la représentation, de la fiction et des mécanismes de nos perceptions. Le dispositif est composé, principalement, par : un siège (présenté dos au public), une télévision et une camera vidéo que j’actionne depuis mon siège pour créer le film, auquel je participe aussi en tant que spectatrice.
Faisant une dissociation de mon propre corps je mets en place une série de doublons : mon action double, des images doublées, qui permettent de proposer en direct deux temps de narration simultanées : un temps scénique et un autre cinématographique que nous voyons à l’écran.
La trame narrative se divise en deux : 1- la scène : une femme lit, fume et regarde la télé depuis son siège. 2- la vidéo : à travers un choix de titres de livres à suspense qui introduisent des événements télévisuels. Une série de meurtres de femmes vont ainsi faire peu à peu irruption dans la réalité de cette femme assise.
Ces deux temps de narration vont se mélanger petit à petit, s’emboîter comme des poupées russes jusqu’à devenir un seul temps.  De fiction en fiction en fiction. Tout le dispositif se met en place par succession. Le dispositif créé comporte un trou noir, un point d’aveuglement, un temps mort, qui me permet de jouer avec le point de “non-vue” du spectateur. Fragmentation du corps, multiplicité des personnages et actions doubles.
Ainsi même, le spectateur est le témoin du film en making offtout comme de son résultat. Les séquences de l’action  en direct se mélange au temps cinématographique  qui trouve son résultat dans le film. Le pouvoir de la fiction et la virtuosité de la réalisation mettent le spectateur dans une
situation à la fois de distanciation et d’implication dans la quelle il entre et sort par intermittence. » María Jerez

https://vimeo.com/7832426

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Une télévision, une caméra vidéo et un fauteuil sur lequel se trouve María Jerez, dos au public. Assise là, presque au premier rang, elle se filme et ses images forment le film qui passe à l’écran. Avec cette double position de réalisatrice et de spectatrice, María Jerez construit un scénario inspiré de littérature policière qui se déroule à la fois dans la salle et sur l’écran. Témoin du making offautant que du résultat cinématographique, le spectateur se retrouve lui aussi dans un postulat double de distanciation et d’implication.

« Dans ce travail je propose de mettre en question le point de vue du spectateur en utilisant un dispositif qui fragmente ce que nous voyons : se questionner sur le pouvoir de la représentation, de la fiction et des mécanismes de nos perceptions. Le dispositif est composé, principalement, par : un siège (présenté dos au public), une télévision et une camera vidéo que j’actionne depuis mon siège pour créer le film, auquel je participe aussi en tant que spectatrice.
Faisant une dissociation de mon propre corps je mets en place une série de doublons : mon action double, des images doublées, qui permettent de proposer en direct deux temps de narration simultanées : un temps scénique et un autre cinématographique que nous voyons à l’écran.
La trame narrative se divise en deux : 1- la scène : une femme lit, fume et regarde la télé depuis son siège. 2- la vidéo : à travers un choix de titres de livres à suspense qui introduisent des événements télévisuels. Une série de meurtres de femmes vont ainsi faire peu à peu irruption dans la réalité de cette femme assise.
Ces deux temps de narration vont se mélanger petit à petit, s’emboîter comme des poupées russes jusqu’à devenir un seul temps.  De fiction en fiction en fiction. Tout le dispositif se met en place par succession. Le dispositif créé comporte un trou noir, un point d’aveuglement, un temps mort, qui me permet de jouer avec le point de “non-vue” du spectateur. Fragmentation du corps, multiplicité des personnages et actions doubles.
Ainsi même, le spectateur est le témoin du film en making offtout comme de son résultat. Les séquences de l’action  en direct se mélange au temps cinématographique  qui trouve son résultat dans le film. Le pouvoir de la fiction et la virtuosité de la réalisation mettent le spectateur dans une
situation à la fois de distanciation et d’implication dans la quelle il entre et sort par intermittence. » María Jerez

https://vimeo.com/7832426

Distribution

  • Pièce interprétée et réalisée par María Jerez
  • Assistant technique : Gonzalo Montón
  • Réalisation des costumes : Hanna Sjödin
  • Coproduit par MUGATXOAN 2004-Arteleku Gipuzkoako Forum Aldundia, Fundaçao Serralves. Avec la collaboration de Aula de Danza de la Universidad de Alcalá de Henares.