Biheko

Dans un cadre enveloppant, Chienne De Garde crée un abri propice à l’attention collective, où l’écoute défie, perturbe et vient déjouer le regard rempli de l’imaginaire colonial et des définitions figées de l’identité forgées au XIXe siècle. Inscrite dans une forte tradition orale des pays de l’est africain et n’omettant pas les multiples vérités qu’apporte un parcours migratoire, Biheko nous immerge au cœur de discussions intimes entre les figures maternelles de l’artiste, en résonance ou en dissonance, mais toujours en dialogue, entre le passé et le présent.

Chienne de Garde ravive les souvenirs et savoirs générationnels invisibilisés en les mettant en commun et sur le devant de la scène. Ainsi défilent contes, enquêtes historiques, histoires et anecdotes qui façonnent les identités en tant qu’objets individuels et collectifs. Comme des boussoles, ces figures maternelles ont guidé l’artiste pour formuler des discours de résistance et de résilience qu’elles partageront sur scène. À partir de sons récoltés au Burundi et au Rwanda, d’ondes organiques électromagnétiques et d’abstractions visuelles au service d’un paysage mémoriel, ainsi que de mouvements dansés retranscrits en image de synthèse dans une perspective afrofuturiste, Biheko tente de créer sa propre identité, la plus juste, en défiant l’amnésie systémique, l’amnésie systémique reflétée dans les fragments récoltés de ces multiples réalités. de ces multiples réalités.