VOYAGE CHEZ LES MORTS

« Le livre «Levées de corps» raconte le quotidien des travailleurs de la mort à Genève. Trois services -police, médecine légale, pompes funèbres – pour un

seul cadavre. Il est décédé chez lui, oublié de tous; il a perdu la vie sur la route dans un accident; il a choisi de se l’enlever lui-même en se tirant une balle, en se jetant sous le train. Autant de morts particulières qui nécessitent une enquête, avant d’être restituées à leurs familles. Le travail de la mort précède celui du deuil, c’est cela que raconte l’ouvrage. En textes et en images.
Une cinquantaine d’entre elles ont été retenues pour la publication. Mais il en existe beaucoup plus. Pendant une année, le photographe a répondu aux
appels funéraires des policiers en charge des levées de corps, renouant avec cette tradition ancienne du «portrait après décès», de ces prises de vue singulières que l’on ne peut remettre à plus tard. Sauf que le regard photographique, ici, s’élargit au commun des mortels, à ceux qui entourent la présence du cadavre et lui redonnent un peu de son humanité perdue.
C’est ce voyage chez les morts que le projet scénique conçu pour le Théâtre de l’Usine souhaite restituer. Concrètement, frontalement, par la projection
sur écran du récit visuel, image par image, de cette expérience. Mais aussi par les mots qui sont dans le livre, inséparables des situations vécues. Ils
seront lus par celui qui les entendus à l’endroit où ils ont été prononcés. Des mots de vivants au pays des morts. »

Thierry Mertenat

Le texte simplifié n'est pas disponible.

« Le livre «Levées de corps» raconte le quotidien des travailleurs de la mort à Genève. Trois services -police, médecine légale, pompes funèbres – pour un

seul cadavre. Il est décédé chez lui, oublié de tous; il a perdu la vie sur la route dans un accident; il a choisi de se l’enlever lui-même en se tirant une balle, en se jetant sous le train. Autant de morts particulières qui nécessitent une enquête, avant d’être restituées à leurs familles. Le travail de la mort précède celui du deuil, c’est cela que raconte l’ouvrage. En textes et en images.
Une cinquantaine d’entre elles ont été retenues pour la publication. Mais il en existe beaucoup plus. Pendant une année, le photographe a répondu aux
appels funéraires des policiers en charge des levées de corps, renouant avec cette tradition ancienne du «portrait après décès», de ces prises de vue singulières que l’on ne peut remettre à plus tard. Sauf que le regard photographique, ici, s’élargit au commun des mortels, à ceux qui entourent la présence du cadavre et lui redonnent un peu de son humanité perdue.
C’est ce voyage chez les morts que le projet scénique conçu pour le Théâtre de l’Usine souhaite restituer. Concrètement, frontalement, par la projection
sur écran du récit visuel, image par image, de cette expérience. Mais aussi par les mots qui sont dans le livre, inséparables des situations vécues. Ils
seront lus par celui qui les entendus à l’endroit où ils ont été prononcés. Des mots de vivants au pays des morts. »

Thierry Mertenat