DÉCOLONISATIONS / CYCLE

Le 01 janvier

Un cycle pour décoloniser les institutions culturelles à commencer par la nôtre. Un cycle pour l’incorporation de références et de discours non-occidentaux dans les arts vivants contemporains et l’ouverture d’un espace de questionnement autour des mécanismes d’exclusions et d’inclusion au sein des scènes européennes. Une tentative pour décoloniser nos pratiques et nos regards.

« Il me semble urgent pour tous les habitants de la terre, et particulièrement les intellectuels et politiques des pays favorisés, de se mettre à l’écoute et apprendre de ce que les peuples autochtones ont à nous dire sur toutes ces questions. Il ne s’agit pas seulement de reconnaître des savoirs hérités et des mémoires transmises ou à retrouver, mais de saisir un processus créateur de devenirs que ces peuplent nourrissent envers et contre toutes les colonisations passées et présentes. De tels devenirs ne relèvent pas juste d’un Tout-monde interconnecté et créolisé, salutairement invoqué par Edouard Glissant ou Patrick Chamoiseau, mais aussi de spécificités locales qui consistent à soigner des revenants mortifères dont la quête de sang et de sol doit être littéralement détournée pour leur permettre de se virtualiser dans un autre espace-temps et de laisser la place de vivre aux vivants. Les revenants sont ceux d’une mémoire pré-coloniale, coloniale et actuelle; ils hantent toutes nos représentations, à commencer par le fantasme qu’il nous suffirait de continuer à vampiriser les ressources de la terre pour continuer à vivre« .

« Souveraineté aborigène », Barbara Glowczewski, p.123 in Vacarme n°81, Action directe: le local
http://www.vacarme.org/article3073.html

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Un cycle pour décoloniser les institutions culturelles à commencer par la nôtre. Un cycle pour l’incorporation de références et de discours non-occidentaux dans les arts vivants contemporains et l’ouverture d’un espace de questionnement autour des mécanismes d’exclusions et d’inclusion au sein des scènes européennes. Une tentative pour décoloniser nos pratiques et nos regards.

« Il me semble urgent pour tous les habitants de la terre, et particulièrement les intellectuels et politiques des pays favorisés, de se mettre à l’écoute et apprendre de ce que les peuples autochtones ont à nous dire sur toutes ces questions. Il ne s’agit pas seulement de reconnaître des savoirs hérités et des mémoires transmises ou à retrouver, mais de saisir un processus créateur de devenirs que ces peuplent nourrissent envers et contre toutes les colonisations passées et présentes. De tels devenirs ne relèvent pas juste d’un Tout-monde interconnecté et créolisé, salutairement invoqué par Edouard Glissant ou Patrick Chamoiseau, mais aussi de spécificités locales qui consistent à soigner des revenants mortifères dont la quête de sang et de sol doit être littéralement détournée pour leur permettre de se virtualiser dans un autre espace-temps et de laisser la place de vivre aux vivants. Les revenants sont ceux d’une mémoire pré-coloniale, coloniale et actuelle; ils hantent toutes nos représentations, à commencer par le fantasme qu’il nous suffirait de continuer à vampiriser les ressources de la terre pour continuer à vivre« .

« Souveraineté aborigène », Barbara Glowczewski, p.123 in Vacarme n°81, Action directe: le local
http://www.vacarme.org/article3073.html