Bernard Heidsieck

Bernard Heidsieck est né en 1928 et vit actuellement à Paris. Il est un des pionniers de la poésie sonore qu’il théorise et pratique depuis 1955. À partir de 1959, il utilise le magnétophone en tant que moyen d’écriture et de retransmission complémentaire. Il reçoit le Grand Prix National de la Poésie en 1991.

Sa démarche

Son travail comporte 3 phases: tout d’abord celle de l’écriture, ensuite celle de l’enregistrement des textes, du travail sur la bande et finalement celle de la lecture publique. C’est à ce stade que la poésie devient « action ». Bernard Heidsieck a réussi à mettre la poésie « debout », à la sortir de son drap de livre pour la rendre active, rebranchée physiquement sur le Monde et la Société.

Bernard Heidsieck élabore une poésie complexe, prenant en compte la voix, la parole, le corps et l’ensemble des éléments performatifs. Ses apparitions scéniques se muent en de véritables opéras vocaux. Heidsieck a apporté à la poésie sonore un style de performance qui en étend les potentialités de manière totalement originale. L’utilisation du corps, la diction elle-même, les inflexions de la voix et une présence scénique captivante, donnent une dimension spatiale à des oeuvres qui ont par ailleurs une existence autonome sur bande. Sa défense et illustration de la poésie sonore stimule efficacement toute une génération de poètes qui le regardent comme un mentor. Ses oeuvres (livres + CD) sont éditées pour la plupart aux éditions Al Dante.

Extrait de Notes convergentes

Editions Al Dante

“Le poème est essentiellement édification, rassemblement et / ou éclatement de soi… et du reste. Un éclairage, une cicatrice, une faille ouverte sur… sur… sur tout, tout, tout, sauf sur lui-même, de grâce, pitié de l’air, qu’il soit action, et non cette sempiternelle réflexion de et / ou sur lui-même, qu’il cesse enfin de se masturber, de se…, de se… qu’il remue, circule, vire, bouge, agisse au lieu de… avant de… se complaire de sa propre image. Qu’il s’égare et s’oublie, ni plus, ni moins. Ouf. Ouf. Parfait. Qu’il ne se résume pas à un “flash-back” sur lui-même, le mot, les mots, le langage et le reste… Dans la complaisance voluptueuse et miroitante de sa seule et propre rétine. De l’air, de l’air. Oui.”

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Bernard Heidsieck est né en 1928 et vit actuellement à Paris. Il est un des pionniers de la poésie sonore qu’il théorise et pratique depuis 1955. À partir de 1959, il utilise le magnétophone en tant que moyen d’écriture et de retransmission complémentaire. Il reçoit le Grand Prix National de la Poésie en 1991.

Sa démarche

Son travail comporte 3 phases: tout d’abord celle de l’écriture, ensuite celle de l’enregistrement des textes, du travail sur la bande et finalement celle de la lecture publique. C’est à ce stade que la poésie devient « action ». Bernard Heidsieck a réussi à mettre la poésie « debout », à la sortir de son drap de livre pour la rendre active, rebranchée physiquement sur le Monde et la Société.

Bernard Heidsieck élabore une poésie complexe, prenant en compte la voix, la parole, le corps et l’ensemble des éléments performatifs. Ses apparitions scéniques se muent en de véritables opéras vocaux. Heidsieck a apporté à la poésie sonore un style de performance qui en étend les potentialités de manière totalement originale. L’utilisation du corps, la diction elle-même, les inflexions de la voix et une présence scénique captivante, donnent une dimension spatiale à des oeuvres qui ont par ailleurs une existence autonome sur bande. Sa défense et illustration de la poésie sonore stimule efficacement toute une génération de poètes qui le regardent comme un mentor. Ses oeuvres (livres + CD) sont éditées pour la plupart aux éditions Al Dante.

Extrait de Notes convergentes

Editions Al Dante

“Le poème est essentiellement édification, rassemblement et / ou éclatement de soi… et du reste. Un éclairage, une cicatrice, une faille ouverte sur… sur… sur tout, tout, tout, sauf sur lui-même, de grâce, pitié de l’air, qu’il soit action, et non cette sempiternelle réflexion de et / ou sur lui-même, qu’il cesse enfin de se masturber, de se…, de se… qu’il remue, circule, vire, bouge, agisse au lieu de… avant de… se complaire de sa propre image. Qu’il s’égare et s’oublie, ni plus, ni moins. Ouf. Ouf. Parfait. Qu’il ne se résume pas à un “flash-back” sur lui-même, le mot, les mots, le langage et le reste… Dans la complaisance voluptueuse et miroitante de sa seule et propre rétine. De l’air, de l’air. Oui.”


Esther Ferrer (F/E) // Tom Johnson (USA) // Bernard Heidsieck (F)

Le 10 décembre

Passé